lundi 18 novembre 2013

L'art de raconter des histoires...



"En 1984, Johnny Weissmuller meurt de vieillesse. Richard Brautigan se tire une une balle dans la tête et Gabriel Rivage perd sa virginité. C'est aussi l'année où Apple lance le Macintosh."


Et voilà, ça y est, je viens de terminer le dernier tome de la si délicieuse trilogie d'Éric Plamondon! Pour vrai, j'ai eu un plaisir fou à lire ces trois ouvrages et je suis tombée complètement sous le charme de cette écriture, de cette curiosité authentique et de ces anecdotes délectables si finement et si brillamment racontées par Plamondon.

Avec Pomme S c'est le personnage mythique Steve Jobs qui est à l'honneur. Je ne vous en dit pas plus...il faudra lire, il faut le lire!!!


"C'est quand même une idée géniale pour un nom de compagnie:Pomme. Un mot tout simple,mais qui transporte avec lui des histoires de dieux, de création du monde, de péché originel et de savoirs. Pour Jobs, l'ordinateur est un instrument de connaissance, un outil pour apprendre, pour être plus intelligent, alors il choisit le plus grand symbole de cette quête: le fruit de la connaissance. (...) Apple, Pomme, ça ne pouvait pas être plus simple. (...) Aujourd'hui, quand on tape Apple dans Google, il n'y a plus de fruit; il ne reste que la compagnie."

"La pomme rappelle à l'homme que plus haut il s'élève, plus dure sera la chute."

"Il faut parfois accepter l'échec. Il arrive qu'on se trompe. On pensait pouvoir y arriver, sauf que ça n'a pas marché. Le plus difficile, c'est de trouver la limite. À quel moment doit-on arrêter ? Quand on a l'impression d'être déjà allé trop loin, quand on est emporté par la débâcle, comment se rattraper ? La force de l'abandon est là: rester lucide en plein péril. (...) Seuls les vrais héros n'abandonnent jamais. (...) S'il prend la posture du héros, c'est parce que Steve Jobs réécrit constamment son histoire en prenant le meilleur de lui-même et des autres."

Plamondon, tu viens de te faire une petite place dans ma bibliothèque!!

mercredi 6 novembre 2013

Survivre




Ce récit raconte les 4 mois d'enfer que Robert Fowler a vécus aux côtés de son collègue et ami Louis Guay.
Enlevés en 2008, quelques jours avant Noël par AQMI (Al-Quaida au Maghreb islamique) les deux hommes ont été trimbalés à travers le désert dans des conditions de vie extrême: chaleur, déshydratation, froid, faim...terreur.

C'est quand nos besoins fondamentaux sont mis en danger qu'on apprend la véritable signification du mot SURVIE!! Ces deux hommes ont dû se battre à tous les jours contre leur propre frayeur, contre le découragement sans fond, contre la faim, la peur de mourir à tous les instants, la maladie, les dangers de la vie dans le Sahara: tempête de sable, nuit glaciale à la belle étoile, animaux ou insectes mortels et le pire de tout...l'homme...celui tenace et sans merci qui lutte aveuglément pour Sa cause...

J'ai énormément d'admiration pour ces deux hommes, pour leur courage bien entendu, mais surtout pour leur force, leur intelligence, leur incroyable débrouillardise et leur pragmatisme (dois-je rappeler que ce sont des diplomates..et non des Daniel Boone)...comment, même dans les moments d'extrême découragement, de perte de repère, ils sont parvenus à établir des règles, un horaire, une routine et comment cet ordre, dans un chaos sans borne, a réussi à les maintenant en surface...à l'écart des profondeurs.

À d'autres égards, parce qu'il se déroule dans une région stratégique, ce livre donne un aperçu très intéressant de la situation géopolitique de certains pays d'Afrique.

Un livre d'une grande actualité..je pense aux 4 otages français qui ont été libérés il y à peine deux semaines après 3 ans de captivité!!! Et à ces deux français enlevés la semaine dernière et tués à peine quelques heures plus tard...je pense aussi à toutes les armes en libre circulation dans certaines régions de l'Afrique suite au départ de Kadhafi...je pense à cette montée de plus en plus inquiétante des soldats d'Allah...que ce soit au marathon de Boston, au centre commercial à Nairobi où sur le site gazier en Algérie..et la présence, trop fréquente, de jeune canadiens parmi eux...